Le plaisir : moteur de la performance ?

Dans ce nouvel article de votre préparateur mental Pierre Armand, vous comprendrez l’importance du plaisir chez les sportif.

Des sapins à perte de vue, en Norvege, depuis 6ans, la France finit sa préparation ici mais cette fois quelque chose a changé. Après un hiver râté, Martin Fourcade n’est plus celui qui domine la discipline. 

Il n’y a plus un seul leader mais plusieurs. Le collectif bleu n’a jamais été aussi fort: 4 français dans les 12  premiers de la dernière coupe du Monde. Du jamais vu.Quentin fillon maillet, Antonin Guigonnat, Simon Desthieux et Martin Fourcade. 

Après 7ans, de règne absolu, Martin Fourcade a enregistré seulement 2 victoires en Coupe du Monde l’année dernière, son pire total depuis 2009. Le jeune trentenaire à poussé son corps trop loin, trop longtemps.

Privilégier la récupération

« Il y a des petites choses qui ont changé : l’envie de privilégier la récupération plutôt que la séance de plus. J’ai vraiment essayé avec Vincent Vittoz d’axer ma préparation dessus. On a fait attention à tous les détails, sans en rajouter, sans surcharger les athlètes.

“je n’ai pris aucun plaisir pendant mes deux dernières victoires”.

“Cette faculté à se faire plaisir qui parfois est un peu déconnectée du résultat, explique Martin Fourcade. J’en suis le meilleur exemple : l’an dernier, j’ai gagné deux courses mais à aucun moment, je n’ai pris du plaisir. Cette année j’ai envie de prendre du plaisir et si je gagne ce sera plutôt la récompense de ce plaisir là. 

Martin Fourcade

“j’ai enfin pris du plaisir”

Le premier test en grandeur nature a eu lieu la semaine dernière en Norvège. Pour cette pré-coupe du monde, il finit troisième de la course.

“Il y a du plaisir de l’application, de la concentration : c’est ce que je n’ai pas beaucoup vu l’hiver dernier, donc j’étais content de me retrouver comme ça ajourd’hui”.Le lendemain Fourcade gagne la Mass Start. De très bonne augure pour lancer la Coupe du Monde.

Un moteur indispensable à la réussite sportive?

“On ne le dit pas assez, mais le plaisir reste le moteur de l’athlète, nous raconte Pierre Armand préparateur mental à Monaco. Par exemple, récement, j’ai travaillé avec un triathlète qui pensait avoir perdu le plaisir de s’entraîner. Après quelques séance, il s’est rendu compte qu’il axait trop ses entraînements sur la performance (Watt, fréquence cardiaque, km…) et non sur ce ce qu’il maîtrisait (objectifs de maîtrise). En effet, le plus gros de notre travail a été de conscientiser ce qui était devenu inconscient pour lui. L’athlète a toutes les réponses à ses questions, sauf que bien souvent il n’en a pas conscience”.

“dans le sport de haut niveau, la principale difficulté chez les ahtlètes est d’être à la fois concentré et relâché : en réalité, c’est de pouvoir rentrer dans cette fameuse zone mentale où tout paraît facile, automatique”.

Arsène Wenger

“Souvent le plaisir peut être mis de côté par l’athlète. En réalité c’est tout l’inverse, mais quand il est sous pression, il a tendance à oublier que c’est grâce au plaisir qu’il s’est construit et qu’il a grandit ! Le plaisir est l’affirmation d’une identité. »

Cédric Quignon-Fleuret, responsable de l’Unité de psychologie du sport à l’Insep, dans son livre Devenir Champion.

Vous aussi, vous pouvez travailler votre mental avec votre coach mental: soit au cabinet dans le centre ville de Nice, soit à l’extérieur.