Votre coach mental vous explique dans cet article la différence entre ces deux notions souvent confondues.
Face à une situation à un défi à relever, une compétition à remporter ou alors simplement une situation de la vie qui vous pousse à l’introspection, peut-être avez-vous tendance à blâmer votre manque d’estime ou de confiance en soi ? Ou alors, pour trouver la force et la motivation nécessaire pour affronter une situation, vous pensez à puiser dans votre capital estime ou confiance en soi ? Comment démêler le vrai du faux dans tout cet imbroglio ? Nous allons le voir ensemble.
Qu’est ce que la confiance en soi? Je me sens capable…
La confiance en soi est définie comme une évaluation réaliste et ponctuelle qu’on a les ressources nécessaires pour affronter une situation particulière (Jean Garneau). De cette définition de la confiance en soi découle une idée de sécurité, de capacitation. Si elle est également un sentiment, la confiance en soi est intrinsèque. Vous avez la conviction que vous êtes qualifié, compétent pour « assurer » dans cette situation. Qu’importe ce que votre environnement pense desdites capacités, vous êtes certains que vous pouvez y arriver.
Qu’est-ce que l’estime de soi? Je me sens valable…
L’estime de soi par contre renvoie plus à un sentiment ou un jugement de valeur sur nos croyances, opinions, mais, surtout l’estime de soi se mesure par rapport au regard d’autrui. Sous ce paradigme, vous êtes assez bien si comparé aux autres, vous passez le test.
Michelle Larivey la définit comme une auto-évaluation, comment nous vivons avec nos valeurs.
Vous pouvez avoir confiance en vous-même si vous n’avez pas d’estime de soi
La confiance en soi est basée sur les compétences, les capacités, les talents. La confiance en soi est pragmatique. Elle sait ce qu’elle a à faire et ce qu’elle ne peut pas faire. Même si vous n’avez pas une bonne estime de vous-même, vous pouvez accomplir des choses, relever des défis, prendre des décisions importantes, car vous vous basez uniquement sur le résultat, la finalité. La question majeure de celui qui a de la confiance en soi est « est-ce que j’ai tout ce qu’il faut pour atteindre cet objectif ? ». Si la réponse est affirmative, nonobstant les sentiments, les codes de valeur, celui qui a de la confiance en soi passera à l’action.
A contrario, celui qui manque d’estime en soi est disqualifié d’office pour le facteur confiance en soi. Puisque l’estime de soi vient du jugement que l’on a de soi-même par rapport à ses valeurs ou de l’opinion sociale, l’énergie capacitaire pour impulser des actions vient de l’histoire : victorieuse ou honteuse. Celui qui a une bonne ou haute estime de soi aura à coup sûr de la confiance en soi. Car pour cet individu, le jugement intrinsèque engendre le mouvement extrinsèque. L’estime de soi est subjective, elle oscille de haut en bas en fonction des victoires ou des défaites personnelles, des paroles motivantes ou dévalorisantes.
Les tempéraments comme responsables de l’estime de soi et de la confiance en soi
Les tempéraments extravertis (colérique et sanguin) auront plus tendance à développer un sens aigu de la confiance en soi. Pendant que les introvertis (flegmatique et mélancolique) sont comme par essence enclins à carburer à l’estime de soi. En effet, les extravertis du fait de cette force de caractère tantôt dirigiste tantôt d’extravagance sont naturellement plus à même de croire en eux. Ils fixent leur focus sur l’accompli plutôt que sur la qualité des moyens ou de ce que les gens pourraient penser d’eux. Les flegmatiques et les mélancoliques par contre sont des personnes sensitives très intéressées par l’opinion des autres, respectueuses des codes éthiques et des valeurs. L’estime de soi est donc le moteur de leur action. Si elle est basse, ils sont comme inertes. Si elle remonte, ils sont comme boostés à performer.
Des échelles mesure efficaces
“J’utilise souvent deux échelles auprès des athlètes que j’accompagne”, nous explique Pierre ARMAND, coach mental à Nice et Monaco. Ces deux test sont très interessants pour évaluer rapidement ces deux concepts. Cela permet aux athlètes de prendre conscience de leur propre estime et de voir les améliorations possibles.”
- l’Échelle d’estime de soi de Rosenberg, développé par le sociologue Morris Rosenberg
- Le sentiment d’efficacité personnelle, publiée par les psychologues Ralf Schwarzer et Matthias Jerusalem