Dans cet article, votre coach mental à Monaco vous détaille les différents troubles mentaux que l’on retrouve chez les athlètes de haut niveau
EN tant que préparateur mental, il peut arriver de voir certains athlètes de potentiellement souffrir d’un trouble mental. Il faut que l’athlète sache que les examens médicaux réalisés sont confidentiels : d’où l’importance de lui offrir un lieu de parole chaleureux et ouvert.
Trop de sportifs pensent à tord qu’un trouble mental serait un signe de faiblesse : surtout dans certains sports comme le football et le rugby. Il est donc important de sensibiliser les jeunes athlètes que les troubles mentaux font partie de leur pratique, tous comme les problèmes physiques. Il existe d’ailleurs des traitements très efficaces. Par exemple les antidépresseurs sont très peu prescrits dans le sport majeur (football) si on compare avec la population générale.
Les prédispositions chez les footaballeurs
Un questionnaire de départ est souvent utilisé pour savoir si il y a un risque de comorbidités comme le jeu, l’alcool, les drogues. En effet, les athlètes souffrant de maladies mentales sont plus sujets au suicide. Voyons en détail les prédispositions des maladies mentales chez les footballeurs
- L’âge du joueur : les jeunes joueurs sont plus touchés par les maladies mentales que les plus âgés (comme dans la population générale). De plus, il faut notamment être attentif aux joueurs les âgés de l’effectif qui doivent prendre leur retraite puisqu’ils font partie des plus à risque.
- Le sexe du joueur : les féminines sont plus susceptibles que leurs homologues masculin d’être touchés par l’anxiété, la dépression, ou les troubles alimentaires.
- Le niveau de jeu : plus le niveau augmente et moins les athlètes sont touchés par la dépression et l’anxiété. Les jeunes amateurs sont plus sujets.
- Traumatisme : si le joueur est blessé physiquement, il sera plus susceptible de souffrir de syndrome dépressif. C’est pourquoi, l’accompagnement mental du joueur blessé est indispensable
- Conflits : les conflits avec la direction, les partenaires, l’entraîneur peuvent accentuer la survenue de symptômes dépressifs et d’anxiété.
- Harcèlement et mauvais traitements : les plus vulnérables sont les joueurs issus des groupes minoritaires (joueurs de haut niveau, joueurs handicapés, enfants, LGBT). Dans la majorité des cas, on retrouve beaucoup d’abus de pouvoir comme mauvais traitement: cela peut être l’entraîneur, la président, le préparateur physique, l’agent etc…
- Recours au traitement médicamenteux : il est plutôt rare de rencontrer des athlètes ayant utiliser des anti-dépresseurs, mais il faut quand même le questionner.
- La retraite : l’arrivée de la retraite et donc l’arrêt de leur travail d’athlète est un risque majeur de développer des troubles dépressifs ou d’anxiété. “J’ai eu la chance de travailler avec un joueur professionnel qui allait prendre sa retraite à la fin de l’année, nous explique Pierre Armand, préparateur mental à Monaco et Nice. Pendant les derniers mois, nous avons surtout axé l’accompagnement sur la suite qu’il voulait donner à sa vie ! Le joueur s’arrête mais l’homme continue. D’autant plus que la majorité des athlètes arrêtent leur carrière vers 35 ans, ce qui est relativement jeune pour prendre sa retraite de travailleur (64ans !)”.
Prévalence of depression and anxiety in top-level male and female football players (Junge, A and Feddermann-Demant, N)
Le traitement
Dans la majorité des cas, deux types de traitements sont utilisés : soit des séances de psychothérapie, soit la prise médicamenteuse. Les études montrent que pour soigner efficacement la dépression, il est conseillé d’associer plusieurs traitements.
- La psychothérapie : en cas de dépression légère à modérée (thérapie cognitivo-comportementale TCC et la thérapie interpersonnelle TIP
- Médicaments : les antidépresseurs permettent d’agir sur les substances chimiques du cerveau que sont neurotransmetteurs (dopamine et norépinéphrine). La prise de ces médicaments est plutôt rare dans le milieu du football mais peut rester une solution intéressante et efficace pour traiter les troubles dépressif.
Une réflexion au sujet de « Et les troubles mentaux chez les athlètes de haut niveau? »
Superbe article et très intéressant !